Historique de la Commune
Notre petit village enclavé, à l’écart des principales voies de communication, ne sera pas le théâtre d’événements significatifs. Son industrie est celle des métiers du bois et de la pierre, ses terres cultivées pour le grain feront place aux pâtures et à la production de fromages (fruitières) à partir du 19e siècle. Bien sûr, les hommes seront enrôlés dans les différents conflits et la commune paiera son tribut humain parfois au péril de son devenir : 32 Santadrions morts pendant la grande guerre. Les terres seront partagées, regroupées, morcelées au fil des héritages et tractations diverses de la Noblesse et du Clergé. Notre histoire est celle des humbles, des gens de la terre. Notre patrimoine est lourd de traditions, d’adaptation à une nature indocile, de peines et de labeur.
Nous savons peu de chose avant le Moyen-Age si ce n’est que les Romains étaient présents dans la vallée grâce à la découverte à Boëge d’une statuette en bronze représentant le demi-dieu Hercule et conservée au musée d’art et d’histoire de Genève. Les premiers écrits datent du 12e siècle et sont l’œuvre des moines défricheurs de l’abbaye d’Aulps.
A cette époque, la vallée est couverte de forêts et répond au nom sinistre de « Combe Noire ». Par leurs efforts obstinés, les moines dégageront les espaces nécessaires à une culture céréalière qui fixera les populations.
L’exploitation des carrières de meules débute dès cette époque de mise en valeur des terres. Les eaux régulières de la Menoge fournissent l’énergie indispensable aux moulins.
Un lieu de culte, dit Chapelle de Boëge, rassemble les habitants des différents hameaux. Son recteur, Pierre de Viry, moine du prieuré de Saint Jean de Genève y a toute autorité (impôt et justice) en 1307. Saint-André appartient au mandement de Thiez, fief de l’Evêché de Genève. Pierre de Grolée, propriétaire de Freney (lieu planté de frênes) obtient la permission d’y créer une paroisse en 1465. Les ruines du château de Grolée ne sont plus discernables aujourd’hui. Noblesse et Clergé se partageront les terres jusqu’à la Révolution.
- En 1606, François de Sales, célèbre évêque de Genève, rend visite aux Santadrions qui sont au nombre de 250.
- 1830 : L’industrie des meules est à son apogée.
- Le décret du 20 décembre 1867 permet à Saint-André d’étendre ses terres par l’annexion des hameaux de Curseille et de la Corbière (lieu où nichent les corbeaux).
- 1876 : La population atteint 727 âmes… pour ensuite décliner avec l’exode rural.
Depuis, l’arrivée d’un apport de personnes extérieures attirées par le bain économique du Léman et de la Vallée de l’Arve dynamise la croissance démographique.
L’équilibre des populations de souche et extérieures demeure fragile, mais le village a su garder son caractère identitaire tout en bénéficiant d’une énergie nouvelle, attestée par ses nombreuses associations et le maintien de ses écoles.